Préparation d’une animation – méthode du « SACRE »

Chaque activité doit s’inscrire dans le projet constitué par l’équipe d’animation. Il n’est pas inutile de se redemander ce que l’on veut faire passer par l’activité que l’on organise. En effet, nous avons tendance à proposer un jeu uniquement pour distraire les enfants qui nous sont confiés, ce qui est déjà une bonne chose, mais en oubliant que nous devons également contribuer au développement de leur personnalité et de leur culture.
On peut donc être amené à penser l’animation non pas en « ce que je vais faire » mais en « ce qu’ils vont faire ». Cette posture permet à l’animateur de ce centrer davantage sur l’enfant qui agit et non sur une simple organisation humaine et matérielle destinée à faire agir.

Avant l’animation :

Sensibiliser : C’est la mise en place de l’imaginaire, domaine très important pour les enfants. Donner envie de jouer, mettre en appétit, faire désirer l’activité et lui donner une dimension extra-ordinaire. Cette phase peut se faire, par exemple, par écrit (affiche, journal, …), par oral (pièce de théâtre, récit en costume…).
Le but du message est de dire : où, quand, pourquoi, comment, avec qui, avec quoi …
Par expérience, l’effet de surprise est toujours un atout et il ne faut pas avoir peur d’en faire trop… c’est ce que retiennent les enfants !

Aménager : Il faut prévoir à l’avance, où se déroule l’activité. Au-delà de l’aspect sécuritaire ( à ne pas sous-estimer, tant en intérieur, qu’en extérieur), il y a de nouveau le cadre imaginaire qui rentre en compte. Décorer, créer une ambiance spécifique à l’activité menée est nécessaire pour lui donner une valeur imaginaire ajoutée. Il est également important de planifier tout le matériel nécessaire et de vérifier son état de fonctionnement.

Pendant l’animation :

Captiver : Tout d’abord par l’accueil des participants. Tous doivent se sentir concernés par l’activité, à l’aise et heureux d’être là. L’animateur doit donc faire preuve de patience, de qualité d’écoute et de bonne humeur.
Le rythme de l’activité doit également être pensé. Les enfants ne peuvent pas être attentif trop longtemps. De même, si un effort physique est demandé, il faudra prévoir des temps de repos suffisamment fréquents et longs pour qu’ils profitent pleinement de ce qui est proposé. On peut conseiller de prévoir un temps plus calme avant la fin de chaque activité ou après la proclamation des résultats. La fin d’une activité est un élément essentiel. On a trop souvent tendance à se dire qu’on verra bien ce qui arrivera, mais c’est ce dont se souviennent les enfants et c’est la suite logique de tout ce qui a été mis en place avant.
Si l’animation proposée est constituée de plusieurs activités différentes, on veillera à garder le fil conducteur afin qu’elles ne soient pas juxtaposées mais bien au service d’un même projet.

Après l’animation :

Rangement : Pas forcément le plus agréable à faire et souvent à une heure tardive…
Mais le rangement à deux fonctions :
- une exemplaire, car nous demandons aux enfants que leurs affaires soient rangées, les nôtres doivent donc l’être aussi. Cela permet également de ne pas perdre du temps pour l’organisation de l’animation suivante.
- Une imaginaire. Le fait que le décor et que le matériel pédagogique soient rangés montre aux enfants que l’animation est finie et leur permet de se rendre attentif à la suivante.

Expérience : Toutes les animations ont des points forts et des points à améliorer. Il est toujours intéressant de prendre un petit temps d’analyse de son activité, pour pouvoir s’améliorer à chaque fois. Il peut-être fait, par exemple, lors du cinquième repas !
Garder une trace écrite est également conseillé, car cela permet de gagner un peu de temps dans la préparation des suivantes…

En bref, une activité qui fonctionne, n’est jamais une activité improvisée ! Ce n’est pas non plus une « partition de musique » ne laissant aucune place à la spontanéité.
C’est un « guide » pour permettre aux enfants, au travers de l’imaginaire, de se construire.