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Symboles
et Définitions de la Foi Catholique - Denzinger
Canons d'Hippolyte.
(remaniement égyptien d'Hippolyte vers 350 ?)
64
Crois-tu en Dieu, le Père tout-puissant ?
Crois-tu en Jésus Christ, le Fils de Dieu, que Marie, la Vierge,
a engendré du Saint-Esprit (qui est venu pour sauver le genre humain,)
qui a été crucifié (pour nous) sous Ponce Pilate,
est mort et qui est ressuscité d'entre les morts le troisième
jour, et qui est monté aux cieux, qui siège à la droite
du Père et viendra juger les vivants et les morts ?
Crois-tu en l'Esprit Saint (paraclet qui procède du Père
et du Fils) ?
II. Schéma bipartite
trinitaire-christologique.
Formule appelée " Fides Damasi. "
(fin du Vs dans le Sud de la France?)
71
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, et en notre
unique Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu, et en un (seul) Dieu
Esprit Saint. Ce ne sont pas trois dieux, mais le Père, le Fils
et l'Esprit Saint que nous vénérons et confessons comme un
seul Dieu : nous ne confessons pas le Dieu unique comme s'il était
solitaire, ni comme si le même était le Père pour lui-même
et était lui- même également le Fils, mais nous confessons
que le Père est celui qui a engendré, et que le Fils est
celui qui a été engendré ; quand au Saint-Esprit il
n'est ni engendré, ni non engendré, ni créé,
ni fait, mais procède du Père et du Fils, coéternel,
coégal et coopérateur du Père et du Fils, puisqu'il
est écrit : " Par la parole du Seigneur les cieux ont été
affermis ", c'est-à- dire par le Fils de Dieu, " et toute leur solidité
par le souffle de sa bouche " Ps 33,6 , et dans un autre passage
: Envoie ton Esprit, et ils seront créés, et tu renouvelleras
la face de la terre (voir Ps 104,30 ). C'est pourquoi dans le nom
du Père, du Fils et de l'Esprit Saint nous confessons un seul Dieu,
parce que " Dieu " est le nom de la puissance, non de la propriété.
Le nom propre pour le Père est " Père ", le nom propre pour
le Fils est " Fils ", et le nom propre pour l'Esprit Saint est " Esprit
Saint ". Et dans cette Trinité nous croyons un seul Dieu, parce
qu'est d'un unique Père ce qui, avec le Père, est d'une même
nature, d'une même substance, d'une même puissance. Le Père
a engendré le Fils non pas selon la volonté, ni selon la
nécessité, mais selon la nature.
72
Aux derniers temps le Fils est descendu du Père pour nous sauver
et accomplir les Ecritures, lui qui n'a jamais cessé d'être
avec le Père, et il a été conçu du Saint-Esprit
et est né de Marie la Vierge, a pris chair, âme et esprit,
c'est-à-dire l'homme complet ; et il n'a pas perdu ce qu'il était
mais a commencé à être ce qu'il n'était pas
; mais en sorte que s'il est parfait en ce qui est sien, il est également
véritable en ce qui est nôtre.
En effet, lui qui était Dieu est né homme , et celui
qui est né homme a opéré comme Dieu; et celui qui
a opéré comme Dieu, meurt comme un homme ; et celui qui est
mort comme un homme ressuscite comme Dieu. Après avoir vaincu l'empire
de la mort, il est ressuscité le troisième jour avec la chair
avec laquelle il était né, avait souffert et est mort ; il
est monté vers le Père, et siège à sa droite
dans la gloire qu'il possédait et possède toujours. Nous
croyons que nous avons été purifiés dans sa mort et
dans son sang pour être ressuscités par lui au dernier jour
dans cette chair dans laquelle nous vivons maintenant ; et nous sommes
dans l'attente que nous obtiendrons de lui, soit la vie éternelle
en récompense de notre bon mérite, soit la peine du supplice
éternel pour nos péchés. Lis cela, tiens-le fermement,
soumets ton âme à cette foi. Ainsi tu obtiendras du Christ
Seigneur la vie et la récompense.
Symbole " Clemens Trinitas ".
(au cours du V ou VIs dans le Sud de la France puis en Espagne)
73
La Trinité clémente est une seule divinité. C'est
pourquoi le Père et le Fils et l'Esprit Saint sont une seule source,
une seule substance, une seule force, une seule puissance. Nous ne disons
pas que Dieu Père et Dieu Fils et Dieu Esprit Saint sont trois dieux,
mais nous les confessons avec une grande piété comme un seul.
Car tout en nommant trois personnes, nous confessons d'une voix catholique
et apostolique qu'il y a une seule substance. C'est pourquoi : Père,
Fils et Esprit Saint, et " les trois sont un " (voir 1Jn 5,7 ).
Trois, ni confondus, ni divisés, mais à la fois conjoints
de façon distincte et distincts dans la conjonction ; unis dans
la substance, mais distincts par leurs noms ; conjoints dans la nature
mais distincts dans les personnes ; égaux en divinité, pleinement
semblables dans la majesté, concordant dans la Trinité, participant
à la gloire. Ils sont un d'une manière telle que nous ne
doutons pas qu'ils sont également trois ; ils sont trois d'une manière
telle que nous confessons qu'ils ne peuvent pas être séparés
l'un de l'autre. C'est pourquoi il n'est pas douteux que l'offense faite
à l'un est un outrage fait à tous, parce que la louange de
l'un se rapporte à la gloire de tous.
74
" Ceci en effet est selon la doctrine des évangiles et des apôtres
un point principal de notre foi, à savoir que notre Seigneur Jésus
Christ et Fils de Dieu n'est séparé du Père ni par
la confession de l'honneur, ni par la vertu de la puissance, ni par la
divinité de la substance, ni par un intervalle temporel ". Et c'est
pourquoi si quelqu'un dit du Fils de Dieu, qui était aussi bien
vrai Dieu que vrai homme, à l'exception seulement du péché,
qu'il lui a manqué quelque chose, soit en son humanité, soit
en sa divinité, il doit être considéré comme
impie et comme étranger à l'Eglise catholique et apostolique.
Symbole ." Quicumque ", dit d'Athanase.
(probable origine entre 430 et 500 dans le Sud de la France?)
75
(1) Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la
foi catholique : (2) celui qui ne la garde pas intègre et inviolée
ira, sans aucun doute, à sa perte éternelle.
(3) Or la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons
un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité,
(4) sans confondre les personnes ni diviser la substance : (5) autre en
effet est la personne du Père, autre celle (la personne) du Fils,
autre celle (la personne) de l'Esprit Saint ; (6) mais le Père,
le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire
égale, une même éternelle majesté.
(7) Comme est le Père, tel est le Fils, tel (aussi) l'Esprit
Saint : (8) incréé est le Père, incréé
le Fils, incréé l'Esprit Saint ; (9) immense est le Père,
immense le Fils, immense l'Esprit Saint : (10) éternel est le Père,
éternel le Fils, éternel l'Esprit Saint ; (11) et cependant
ils ne sont pas trois éternels, mais un seul éternel ; (12)
ni non plus trois incréés, ni trois immenses, mais un seul
incréé (immense) et un seul immense (incréé).
(13) De même tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils,
tout puissant l'Esprit Saint ; (14) et cependant ils ne sont pas trois
tout-puissants, mais un seul tout- puissant. (15) Ainsi le Père
est Dieu, le Fils est Dieu, l'Esprit Saint est Dieu ; (16) et cependant
ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. (17). Ainsi le Père
est Seigneur, le Fils est Seigneur, l'Esprit Saint est Seigneur; (18) et
cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais il y a un seul Seigneur
: (19) car de même que la vérité chrétienne
nous commande de confesser chacune des personnes en particulier comme Dieu
et Seigneur, (20) de même la religion catholique nous interdit de
dire qu'il ya trois dieux ou trois seigneurs.
(21) Le père n'a été fait par personne, ni créé,
ni engendré ; (22) le Fils est du Père seul, non pas fait,
ni créé, mais engendré ; (23) l'Esprit Saint est du
Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré,
mais il procède. (24) Donc un seul Père, non pas trois Pères
; un seul Fils, non pas trois Fils, un seul Esprit Saint, non pas trois
Esprits Saints. (25) Et dans cette Trinité rien n'est antérieur
ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, (26) mais toutes
les trois personnes sont coétemelles et coégales, (27) si
bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus
haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité
que la Trinité dans l'unité (28) Celui donc qui veut être
sauvé doit penser cela de la Trinité.
76
(29) Mais il est nécessaire au salut éternel de croire
fidèlement aussi en l'incarnation de notre Seigneur Jésus
Christ. (30) C'est donc la foi droite que de croire et de confesser que
notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme (aussi
bien Dieu qu'il est également homme) : (31) il est Dieu, engendré
de la substance du Père avant les siècles, et homme né
de la substance de la mère dans le temps ; (32) Dieu parfait, homme
parfait, composé d'une âme raisonnable et d'une chair humaine
; (33) égal au Père selon la divinité, inférieur
au Père selon l'humanité ; (34) bien qu'il soit Dieu et homme,
il n'y a pas cependant deux Christ, mais un seul Christ ; (35) un, non
pas parce que la divinité s'est changée en chair (dans la
chair), mais parce que l'humanité a été assumée
en Dieu ; (36) un absolument, non par un mélange de substance, mais
par l'unité de personne. (37) En effet de même que l'âme
raisonnable et le corps font un homme un, de même Dieu et l'homme
font un seul Christ. (38) Il a souffert pour notre salut, il est descendu
aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts,
(39) il est monté aux cieux, il siège à la droite
du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts.
(40) A sa venue tous les hommes ressusciteront avec (dans) leurs corps
et rendront compte chacun de leurs actes ; (41) ceux qui ont bien agi iront
dans la vie éternelle, mais ceux qui auront mal agi, au feu éternel.
(42) Telle est la foi catholique : si quelqu'un ne la croit pas fidèlement
et fermement, il ne pourra être sauvé.
DEUXIEME PARTIE
DOCUMENTS DU MAGISTERE DE L'EGLISE (101-3997)
PIERRE : 30 ? - 67 ?
LIN : 67 - 76 (79 ?)
ANACLET : 76 (80 ,) - 90 (88 ?)
CLEMENT 1er DE ROME : 92 (88 ?)-101 (97 ?)
Lettre aux Corinthiens, vers 96.
(lettre occasionnée par des troubles dans la communauté ;
des presbytres avaient été privés injustement de leur
ministère)
L'ordre parmi les membres de l'Eglise
101
(Chap.40, n.1)... après nous être penchés sur les
profondeurs de la connaissance divine, nous devons faire avec ordre tout
ce que le Maître a ordonné d'accomplir selon les temps fixés.
(2) Il a ordonné que les offrandes et les fonctions liturgiques
s'accomplissent non pas au hasard ou sans ordre, mais à des temps
et des moments déterminés. (3) Où et par qui il veut
qu'elles soient accomplies, lui-même l'a déterminé
par sa décision souveraine, afin que toutes choses se passent dans
l sainteté selon son bon plaisir et soient agréables à
sa volonté. (4) Donc ceux qui présentent leurs offrandes
aux temps marqués sont agréés et heureux, car en suivant
les préceptes du Maître ils ne se trompent pas. (5) Car au
grand prêtre ont été dévolues des fonctions
qui lui sont particulières, aux lévites sont imposés
des services particuliers. Celui qui est laïque est lié par
les préceptes propres aux laïques.
(Chap. 41, n.1) Que chacun de nous, frères, plaise (rende grâce)
à Dieu " à son rang particulier ". 1Co 15,23 selon
une conscience droite, avec dignité, sans enfreindre les règles
qui ont été déterminées pour sa fonction...
(Chap. 42, n.1) Les apôtres ont reçu pour nous la bonne
nouvelle par le Seigneur Jésus Christ ; Jésus, le Christ,
a été envoyé par Dieu. (2) Donc le Christ vient de
Dieu, les apôtres viennent du Christ ; les deux choses sont sorties
en bel ordre de la volonté de Dieu. (3) Ils ont reçu des
instructions et, remplis de certitude par la résurrection de notre
Seigneur Jésus Christ, affermis par la Parole de Dieu, avec la pleine
certitude de l'Esprit Saint, ils sont partis annoncer la bonne nouvelle
que le Royaume de Dieu allait venir. (4) Ils prêchaient dans les
campagnes et dans les villes et ils établissaient les prémices,
ils les éprouvaient par l'Esprit, afin d'en faire les épiscopes
et les diacres des futurs croyants.
L'autorité de l'Eglise romaine
102
(Chap. 7,n.1) Pour vous avertir, nous vous écrivons...
(Chap. 58, n.2) Recevez nos recommandations et vous ne vous en repentirez
pas.
(Chap. 59, n.1) Mais si quelques-uns désobéissent à
ce que nous leur avons dit de sa part (du Christ), qu'ils sachent qu'ils
s'engagent dans une faute et des dangers considérables. (2) Quant
à nous, nous serons innocents de ce péché.
(Chap. 63, n.2) Vous nous procurerez en effet joie et allégresse
si vous obéissez à ce que nous avons écrit par le
Saint Esprit, si vous coupez court aux colères coupables que vous
inspire la jalousie, selon l'invitation à la paix et à la
concorde que nous vous adressons dans cette lettre.
EVARISTE : 101 (97 ?) - 105 ?
ALEXANDRE Ier : 105 (107 ?) - 115 (116 ?)
XYSTE (SIXTE) Ier : 115 (116s) - 125 ?
TELESPHORE : 125 ? - 136 ?
HYGIN : 136 ? - 140 ?
PIE Ier : 140 ? - 155 ?
ANICET : 155 ? - 166
SOTER : 166 ? - 174 (175 ?)
ELEUTHERE : 174 (175 ?) - 189 ?
VICTOR Ier : 189 - 198 (199 ?)
ZEPHIRIN : 198 (199 ?)-217
Déclarations dogmatiques de Zéphirin et de Calixte.
Le Verbe fait chair (authenticité douteuse)
105
Mais il (Calixte) amena Zéphirin lui-même à affirmer
publiquement : " Je ne connais qu'un seul Dieu, le Christ Jésus,
et en dehors de lui nul autre qui fût engendré et qui ait
souffert ". Mais en disant alors : " Ce n'est pas le Père qui est
mort, mais le Fils ", il (Calixte) maintint indéfiniment la querelle
au sein du peuple.
CALIXTE Ier : 217 (218 ?) - 222(223)
URBAIN Ier : 222 ? - 230
PONTIEN : Juillet août 230 - 28 septembre 235
ANTERUS : 21 (22 ?) novembre 235 - 3
janvier 236
FABIEN : 10 janvier 236 - 20 janvier 250
CORNEILLE : mars 251-juin (septembre ?) 253
Lettre . " Quantam sollicitudinem ". à l'évêque Cyprien
de
Carthage, 251.
108
" Nous savons... que Corneille a été élu évêque
de la très sainte Eglise catholique par Dieu le tout-puissant et
par le Christ notre Seigneur ; nous confessons notre erreur ; nous avons
été victimes d'une imposture ; nous avons été
circonvenus par la perfidie et des bavardages trompeurs ; car même
si nous paraissions être comme dans une certaine communion avec un
homme schismatique et hérétique, notre coeur fut toujours
dans l'Eglise ; nous n'ignorons pas en effet qu'il n'y a qu'un seul Dieu,
et qu'un seul Christ Seigneur que nous avons confessé, un seul Esprit
Saint, et qu'il ne doit y avoir qu'un seul évêque (préposé)
dans l'Eglise catholique.
Lettre (de Corneille)à l'évêque Fabien d'Antioche,
251.
Les ministères et les états dans l'Eglise
109
Le vengeur de l'Evangile (Novatien) ne savait-il donc pas qu'il doit
y avoir un seul évêque dans une Eglise catholique ? Dans celle-ci,
il ne l'ignorait pas - comment l'aurait-il fait - il y a quarante-six presbytres,
sept diacres, sept sous-diacres, quarante deux acolytes, cinquante deux
exorcistes, lecteurs et portiers, plus de quinze cents veuves et indigents,
que la grâce et la philanthropie du Maître nourrissent tous.
LUCIUS : 25 (26 ?) juin 253 - 5 mars 254
ETIENNE Ier : 12 (28 ?) mai 254 - 2 août 257
Lettre (fragment) à Cyprien de Carthage. 256.
Baptême des hérétiques
110
(Chap. 1)... " S'il en est donc qui viennent à vous de quelque
hérésie, qu'on n'innove pas sinon selon ce qui a été
transmis, qu'on leur impose la main pour la pénitence, puisque les
hérétiques eux-mêmes, lorsque l'un des leurs vient
à un autre groupe ne baptisent pas, mais l'admettent simplement
à leur communion. "
(Ces paroles du pape Etienne, Cyprien les rejette et poursuit:)
(Chap. 2) (Etienne) a défendu de baptiser dans l'Eglise quelqu'un
qui vient de quelque hérésie, c'est-à-dire qu'il tient
tous les baptêmes des hérétiques pour authentiques
et légitimes.
Lettre (fragment) aux évêques d'Asie Mineure, 256.
Baptême des hérétiques.
111
(Chap. 18) " Mais... le nom du Christ a grand avantage pour la foi
et pour la sanctification par le baptême, de sorte que quiconque,
et où que ce soit, a été baptisé au nom du
Christ, reçoit aussitôt la grâce du Christ. "
(Firmilien écrit dans la même lettre ce qui suit au sujet
de la décision d'Etienne 1er :)
(Chap. 5)... Etienne disait cela, comme si les apôtres avaient
interdit que soient baptisés ceux qui viennent de l'hérésie,
et avaient transmis cela pour que cela soit gardé par ceux qui suivraient...
(Chap.8)... Etienne et ceux qui partagent son sentiment prétendent
que la rémission des péchés et la seconde naissance
peuvent avoir lieu dans le baptême des hérétiques chez
qui, comme ils le confessent eux-mêmes, l'Esprit Saint n'est pas...
(Chap. 9)... ils pensent qu'il ne faut pas demander quel est celui
qui a baptisé, parce que celui qui a été baptisé
a pu recevoir la grâce par l'invocation de la Trinité des
noms du Père et du Fils et de l'Esprit Saint... Ils disent que celui
qui a été baptisé au-dehors peut obtenir la grâce
du baptême par sa disposition d'esprit et par sa foi.
(Chap. 17)... Etienne, qui se vante de détenir par succession
la chaire de Pierre, n'est animé d'aucun zèle contre les
hérétiques, puisqu'il leur accorde un pouvoir de grâce
non pas petit mais grand, de sorte qu'il dit et qu'il assure que par le
sacrement du baptême ils effacent les souillures du vieil homme,
qu'ils pardonnent les anciens péchés de mort, qu'ils font
des fils de Dieu par la régénération céleste,
et qu'ils renouvellent par la sanctification du bain divin en vue de la
vie éternelle.
XYSTE (SIXTE) II : 30 ? août 257 - 6 août 258
DENYS : 22 juillet 259 (260 ?)-27 (26 ?)
décembre 268
Lettre (fragment) à Denys, l'évêque d'Alexandrie, 262.
Trinité et Incarnation
112
(Chap. 1) Ensuite je dois m'adresser à ceux qui divisent, séparent
et détruisent la monarchie, l'enseignement le plus vénérable
de l'Eglise de Dieu, en trois puissances et hypostases séparées
et en trois divinités. J'ai appris en effet que certains, qui prêchent
et enseignent chez vous la Parole divine, professent cette opinion. Ils
s'opposent diamétralement, dirais- je, à la pensée
de Sabellius. Lui blasphème en disant que le Fils est le Père,
et réciproquement. Eux prêchent en quelque manière
trois dieux, en divisant la sainte unité en trois hypostases étrangères
l'une à l'autre et totalement séparées. Il est, en
effet, nécessaire que le Verbe divin soit uni au Dieu de l'univers,
et il faut que l'Esprit Saint demeure et habite en Dieu ; il est nécessaire,
d'ailleurs, que la Trinité divine soit récapitulée
et ramenée à un seul, comme à un sommet, c'est-à-dire
le Dieu tout-puissant de l'univers. La doctrine de l'insensé Marcion,
qui coupe et divise la monarchie en trois principes, est un enseignement
diabolique et non celui des vrais disciples du Christ, ni de ceux qui se
plaisent aux enseignements du Sauveur. Car ceux-ci savent bien que la Trinité
était prêchée dans la divine Ecriture, mais que ni
l'Ancien Testament ni le Nouveau ne prêchent trois dieux.
113
(Chap. 2) On ne blâmera pas moins ceux qui soutiennent que le
Fils est une créature et qui pensent que le Seigneur a été
fait comme l'une des choses qui ont été faites, alors que
les paroles divines attestent à son sujet une génération
adaptée et appropriée, mais non une fabrication et une création.
Ce n'est donc pas n'importe quel blasphème, mais le plus grand,
de dire que le Seigneur est en quelque sorte une chose façonnée.
Car si le Fils est devenu, c'est donc qu'il y eut un temps où il
n'était pas ; mais il est de toujours s'il est dans le Père,
comme il le dit lui-même Jn 14,10 s, si le Christ est le Verbe,
la Sagesse et la Puissance - car que le Christ le soit, les saintes Ecritures
le disent Jn 1,14 1Co 1,24 , comme vous le savez ; or ce sont là
des puissances de Dieu. Si donc le Fils a été fait, il y
eut un temps où cela n'était pas ; et il y eut donc un moment
où Dieu était sans cela ; ce qui est totalement insensé.
114
Et dois-je disserter davantage à ce sujet devant vous, face
à des hommes remplis de l'Esprit et qui savent bien les incohérences
qui surgissent lorsqu'il est dit que le Fils est une créature ?
Ceux qui promeuvent cette opinion ne me semblent pas les avoir eues à
l'esprit, et donc avoir manqué totalement la vérité,
puisque ce passage : " Le Seigneur m'a créé comme le commencement
de ses voies ", Pr 8,22 (LXX.) : ils l'ont compris autrement que
ne le veut l'Ecriture divine et prophétique. Car il n'existe pas,
comme vous le savez une seule signification de " il a créé
". En effet, " il a créé " doit être entendu au sens
de " il a établi à la tête des oeuvres faites par lui
", mais faites par le Fils lui-même..
Mais " il a créé " n'est pas dit ici au sens de " il
a fait ". Il y a en effet une différence entre " créer "
et " faire ". Ce père qui est le tien, ne t'a-t- il pas acquis,
fait et créé ? Dt 32,6 (LXX.) dit Moïse dans
le grand cantique du Deutéronome. A ceux là, quelqu'un pourrait
dire aussi : O hommes insensés, il est donc quelque chose de fait,
" le premier-né de toute la création " Col 1,15 "
celui qui est né du sein avant l'étoile du matin " Ps
110,3 (LXX.), celui qui a dit, comme la Sagesse, " avant toutes les
collines il m'a engendré ", Pr 8,25 (LXX.) ? On peut trouver
aussi beaucoup de passages de paroles divines dans lesquels il est dit
que le Fils a été engendré, mais non qu'il a été
fait. Pour ces raisons, ceux qui osent lire que son engendrement divin
et ineffable est une création, sont clairement convaincus de proférer
des mensonges au sujet de l'engendrement du Seigneur.
115
(Chap. 3) Il ne faut donc pas partager en trois divinités l'admirable
et divine unité, ni porter atteinte à la dignité et
à la souveraine grandeur de Dieu en parlant de " faire " mais il
faut croire en Dieu le Père tout-puissant et en son Fils Jésus
Christ et au Saint-Esprit : le Verbe est uni au Dieu de l'univers. Car
il dit : " Moi et le Père, nous sommes un " Jn 10,30 et "
Je suis dans le Père et le Père est en moi " Jn 14,10
. C'est ainsi que la Trinité divine et la sainte prédication
de la monarchie seront sauvegardées.
FELIX Ier : 5 (3 ?) janvier 269 - 30
décembre 274
EUTYCHIEN : 4 (3 ?) janvier 275 - 8 (7 ?)
décembre 283
CAIUS : 17 (16 ?) décembre 283 - 22 avril
295 (296 ?)
MARCELLIN : 30 juin 295 (296 ?)-25 octobre
(15 janvier ?) 3
Concile d'Elvire (Espagne), 300-303
Indissolubilité du mariage
117
Can. 9. De même une femme croyante, qui a quitté son mari
croyant adultère et qui épouse un autre, il sera interdit
qu'elle l'épouse ; si elle l'épouse néanmoins, elle
ne recevra pas la communion avant que celui qu'elle a abandonné
ait quitté d'abord le monde ; à moins que peut-être
la contrainte de la maladie ne pousse à la lui donner.
Célibat des clercs
118
Can. 27. Un évêque, ainsi que tout autre clerc, n'aura
avec lui que sa soeur ou sa fille si elle est consacrée à
Dieu ; il a été décidé qu'en aucune manière
il n'aura avec lui une étrangère.
119
Can. 33. Il a été décidé d'imposer l'interdiction
absolu suivante aux évêques, aux presbytres et aux diacres,
ainsi qu'aux clercs qui assurent le ministère : ils s'abstiendront
de leurs épouses et n'engendreront pas d'enfants ; quiconque le
fera, sera chassé du rang des clercs.
Baptême et confirmation
120
Can. 38. Lorsqu'on navigue au loin ou s'il n'est pas d'église
à proximité, un fidèle qui a gardé intact son
baptême et qui n'est pas bigame, peut baptiser un catéchumène
qui se trouve dans la contrainte d'une maladie, mais de telle sorte que
s'il survit, il le conduise auprès de l'évêque afin
qu'il puisse être parfait par l'imposition des mains.
121
Can. 77. Si un diacre dirigeant le peuple en a baptisé quelques-uns
sans l'évêque ou le presbytre, l'évêque devra
les parfaire par la bénédiction ; mais s'ils ont quitté
le monde avant cela, quelqu'un pourra être juste en vertu de la foi
avec laquelle il aura cru.
MARCEL Ier : mai-juin 308 (307 ?)-16
janvier 309 (308 ?)
EUSEBE : 18 avril 309 (310 ?) - 17 août
309 (310 ?)
MILTIADE (MELCHIADE) : 2 juin 310 (311
?) - 11 janvier 31
SILVESTRE Ier : 31 janvier 314 - 31
décembre 335
1er. concile d'Arles, commencé le 1er août 314.
Baptême des hérétiques
123
Can. 9 (8). A propos des Africains qui pratiquent une règle
qui leur est propre, celle de rebaptiser, il a été décidé
que si quelqu'un vient de l'hérésie à l'Eglise, on
l'interroge sur le symbole, et que si on voit avec certitude qu'il a été
baptisé dans le Père et le Fils et l'Esprit Saint, on lui
impose seulement les mains pour qu'il reçoive l'Esprit Saint. Mais
si, interrogé, il ne répond pas en proclamant cette Trinité
qu'on le rebaptise.
1er concile de NICEE (1er oecuménique)
19 juin-25 août 325
Profession de foi de Nicée, 19 juin 325.
125
Version grecque
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur
de tous les êtres visibles et invisibles,
et en un seul Seigneur Jésus Christ, le Fils de Dieu,
engendré du père, unique engendré, c'est-à-dire
de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière,
vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel
au Père, par qui tout a été fait, ce qui est dans
le ciel et ce qui est sur la terre,
qui à cause de nous les hommes et à cause de notre salut
est descendu et s'est incarné, s'est fait homme, a souffert et est
ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux,
viendra juger les vivants et les morts,
et en l'Esprit Saint.
Version latine
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur
de tous les êtres visibles et invisibles.
Et en notre seul Seigneur, Jésus Christ le Fils de Dieu,
né du Père, unique engendré, c'est-à-dire
de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière,
vrai Dieu de vrai Dieu, né, non pas créé, d'une unique
substance avec le Père (ce qu'en grec on appelle homoousios ), par
qui tout a été fait, ce qui est dans le ciel et ce qui est
sur la terre,
qui à cause de notre salut.est descendu et s'est incarné,
s'est fait homme, a souffert et est ressuscité le troisième
jour, est monté au cieux, viendra juger le vivants et les morts.
Et en l'Esprit Saint.
126 Version grecque
Ceux qui disent : " Il était un temps où il n'était
pas " et " Avant d'avoir été engendré, il n'était
pas " et " il est devenu à partir de ce qui n'était pas "ou
d'une autre hypostase ou substance, ou qui affirment que le Fils de Dieu
est créé ou susceptible de changement ou d'altération,
ceux-là l'Eglise catholique et apostolique les anathématise.
Version latine
Ceux qui disent : " Il était un temps où il n'était
pas " et " Avant d'être né il n'était pas " et " il
est devenu à partir de ce qui n'était pas ", ou qui disent
que Dieu est d'un autre substance ou essence ou qu'il est susceptible de
changement ou d'altération, ceux-là l'Eglise catholique et
apostolique les anathématise.
Canons.
Baptême des hérétiques
127
8. Au sujet de ceux qui s'appellent eux-mêmes les purs, mais
qui voudraient entrer ensemble dans l'Eglise catholique et apostolique,
il a paru bon au saint et grand concile qu'on leur impose les mains et
qu'ainsi ils demeurent dans le clergé ; mais avant tout ils promettront
par écrit de se conformer aux décrets de l'Eglise catholique
et de les suivre, c'est-à-dire de garder la communion avec ceux
qui se sont mariés en deuxièmes noces et avec ceux qui ont
failli dans la persécution ...
( texte complémentaire de NICEE absent de DENZINGER)
... mais qui font pénitence de leurs fautes. Ils seront donc
tenus de suivre en tout l'enseignement de l'Eglise catholique. Par conséquent,
lorsque, dans les villages ou dans les villes, il ne se trouve que des
clercs de leur parti, ils doivent rester dans le clergé et dans
leur charge ; mais si un prêtre ou un évêque catholique
se trouvait parmi eux, il est évident que l'évêque
de l'Eglise catholique devra conserver la dignité épiscopale,
tandis que celui qui a été décoré du titre
d'évêque par les cathares n'aura droit qu'aux honneurs réservés
aux prêtres, à moins que l'évêque ne trouve bon
de le laisser jouir de l'honneur du titre (épiscopal). S'il ne le
veut pas, qu'il lui donne une place de chorévêque ou de prêtre,
afin qu'il paraisse faire réellement partie du clergé, et
qu'il n'y ait pas deux évêques dans une ville.
9. Si quelques-uns ont été, sans enquête, élevés
à la prêtrise ou si, au cours de l'enquête, ils ont
avoué leurs crimes, l'imposition des mains faites contrairement
à ce que le canon ordonne, n'est pas admise, car l'Eglise catholique
veut des hommes d'une réputation intacte.
10. Les 'lapsi' qui auront été ordonnés soit que
ceux qui les ordonnaient ne connussent pas leur chute, soit qu'ils la connussent,
ne font pas exception aux lois de l'Eglise ; ils seront exclus dès
que l'on aura connaissance de cette illégalité.
11. Quant à ceux qui ont faibli pendant la persécution
de Licinius, sans y être poussés par nécessité
ou par la confiscation de leurs biens ou par un danger quelconque, le Concile
décide qu'on les traitera avec ménagement, quoique, à
la vérité ils ne s'en soient pas montrés dignes. Ceux
d'entre eux qui sont véritablement repentants et qui sont déjà
baptisés, doivent faire pénitence pendant trois ans avec
les 'audientes' et sept ans avec les 'substrati' ; ils pourront pendant
les deux années suivantes assister avec le peuple au saint sacrifice,
mais sans prendre part à l'offrande.
12. Ceux qui, appelés par la grâce ont d'abord proclamé
leur foi abandonnant le ceinturon, mais qui ensuite, semblables à
des chiens retournant à leurs vomissements, vont jusqu'à
donner de l'argent et des présents pour être réintégrés
dans le service public, ceux-là devront rester trois ans parmi les
'audientes' et dix ans parmi les 'substrati'. Mais pour ces pénitents,
il faut avoir soin d'étudier leurs sentiments et leur genre de contrition.
En effet, ceux d'entre eux qui, avec crainte, larmes, patience et bonnes
oeuvres, montrent ainsi par des faits la sincérité d'un retour
réel, après avoir accompli le temps de leur pénitence
parmi les 'audientes' pourront être admis avec ceux qui prient, et
il dépend même de l'évêque de les traiter avec
encore plus d'indulgence. Quant à ceux qui supportent avec indifférence
(leur exclusion de l'Eglise) et qui pensent que cette pénitence
est suffisante pour expier leurs fautes, ceux-là seront tenus à
faire tout le temps prescrit.
128
19. A l'égard des paulianistes qui font retraite ensuite vers
l'Eglise catholique, la décision a été prise de les
rebaptiser en toute hypothèse. Dans le cas où certains d'entre
eux étaient auparavant membres du clergé, s'ils apparaissent
irréprochables et au-dessus de tout soupçon, qu'une fois
rebaptisés, ils soient ordonnés par l'évêque
de l'Eglise catholique..
20. Comme quelques-uns plient le genou le dimanche et au jour de la
Pentecôte, le saint Concile a décidé que, pour observer
une règle uniforme, tous devraient adresser leurs prières
à Dieu en restant debout.
source: catho.org
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