LA FAMILLE EST L’AVENIR DE L’ÉCOLE
GRÉGOIRE KUENY
(édition F-X de Guibert)

Je vous propose un bref résumé des principales idées développées par Grégoire Kueny,idées qui appellent à réfléchir sur notre rôle d'éducateur (parents et enseignants).

1. L'importance de l'éducation
2. La famille : aventure et défi pour le troisième millénaire
3. Le système scolaire : ce qu'il est, ce qu'il devrait être
4. Pourquoi en est-on arrivé là ?
5. L'école subversive
6. L'idéologie et l'utopie au pouvoir
7. Pour une laïcité frappée au coin du bon sens
8. Violence et délinquance juvénile
9. Propositions simples et efficaces
10. David a vaincu Goliath

Résumé
Annexe comique

1. L'importance de l'éducation

Éduquer c'est guider. L'enfant a besoin d'amour et de sécurité pour grandir et s'épanouir.
Le lieu idéal qui permet à l'enfant de construire sa personnalité, c'est la famille.« Elle naît de l’union d'un homme et d'une femme, qui décident ensemble et dans le cadre d'un projet commun, d'avoir et d'élever un ou plusieurs enfants. La famille est fondée sur le mariage, l’adoption ou l'exercice de l'autorité parentale » (Déf. Oser la famille).
L'amour conjugal et la capacité d'élever ses enfants ne sont pas innés.
L'amour est la clé de l'éducation. Ses fondements sont la confiance, l'exigence, la compétence et l'exemple. L'écoute, la disponibilité et le dialogue sont des composantes essentielles.
L'adolescent a besoin d'être reconnu et accepté tel qu'il est.
Le temps passé avec ses enfants est un trésor.
Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants.
Chaque fois qu'on assume ce devoir à leur place on les déresponsabilise un peu plus.
Il faut savoir fixer des limites et savoir dire non.
Il est important pour les parents d'assumer leur fonction éducative, c'est-à-dire de se comporter en adultes. Etre parent s'apprend. Les parents qui ne savent pas éduquer leurs enfants doivent pouvoir se former. Les former pour qu'ils puissent remplir cette mission, c'est leur rendre toute leur dignité de parents.

2. La famille : aventure et défi pour le troisième millénaire

Choisir de fonder une famille nombreuse « c’est le pied »
C’est un choix qui répond parfaitement à la générosité et à l’enthousiasme de la jeunesse.
C’est la meilleure école de responsabilité et de socialisation. C’est vieillir entouré et heureux.
C’est vraiment une aventure enthousiasmante. C’est rendre un service immense à la société, qui l’ignore pour l’instant.

3. Le système scolaire : ce qu'il est, ce qu'il devrait être

Les parents éduquent. L’école instruit. Les parents sont les principaux éducateurs.
Ils sont le mieux placés pour prendre l’éducation à l’amour, affective et sexuelle de leurs enfants. L’école doit seconder les parents en donnant des principes de morale générale. L’école ne doit pas dispenser d’enseignement éthique.
Le rôle de l’enseignant consiste à transmettre des connaissances et à susciter le désir d’apprendre. La transmission des connaissances est un apprentissage nécessaire et efficace. Elle est indispensable pour bien installer les connaissances.
Le cours magistral est le corollaire à la transmission des connaissances.
L’homogénéité des élèves (sur le plan des capacités intellectuelles) est nécessaire à l’efficacité de l’enseignement.
L’échec de la lecture est essentiellement dû aux méthodes de lecture d’inspiration globale actuellement employées. Seule la méthode alphabétique est adaptée au fonctionnement du cerveau de celui qui apprend à lire .Ne pas apprendre à écrire, à parler et à lire, c’est ne pas apprendre à penser.
Il est impératif de revenir à un système qui a fait ses preuves et qui consiste à sélectionner les élèves en fonction de leurs capacités.

4. Pourquoi en est-on arrivé là ?

Le slogan « Il est interdit d’interdire » s’est traduit par la suppression de tous les « carcans »
Je dénonce ceux qui veulent faire table rase du passé pour créer une société nouvelle, qui veulent saper toute autorité et soustraire les enfants à l’influence de leur famille, qui veulent détruire l’école traditionnelle, qui ont porté un coup fatal au père, à son autorité ainsi qu » aux principales institutions.
Les barrières qui protégeaient l'école ont disparu. Le monde a fait son entrée dans l'école.
Les thèmes pour adultes ont envahi la littérature pour la jeunesse.
La laideur et la perversion y figurent également.
N'oublions jamais que les enfants imitent. Leurs héros sont laids, violents, amoraux et sans honneur. On a oublié que l'enfance devait être préservée.
Soyez attentifs à ce que vos enfants lisent à l’école.
Soyez persuadés qu'il n'y a aucune garantie de qualité pour les livres qui se trouvent dans les établissements scolaires. Donnons à nos jeunes des « modèles » à admirer. Car la morale de l'interdit fabrique des rebelles, mais la morale de l’admiration fait des disciples.
Pour être bien vu dans le monde scolaire actuel, il faudrait absolument innover.
Il convient de mettre en priorité l’accent sur les devoirs qu’ont à remplir les enfants.
Il serait bon de tenir compte de l’expérience du passé et de conserver tout ce qui a fait ses preuves.

5. L'école subversive

L'école devient le véhicule d'une révolution culturelle et éthique destinée à modifier les valeurs, les attitudes et les comportements des peuples à l'échelle de la planète.
Pour modifier les valeurs, il faut utiliser des techniques scientifiquement éprouvées.
Ces techniques auront essentiellement pour but de créer des « dissonances cognitives ».
La pédagogie non directive, les méthodes actives fondées sur la participation, la dynamique de groupe, les psycho-drames, l’auto-évaluation, les jeux de rôle, les décisions et discussions de groupe. . . sont particulièrement aptes à assurer l'acquisition des «valeurs utiles ».
A terme, la véritable instruction et formation seront réservées à une élite au mépris de la masse qui restera dans l'ignorance.
Les réformes introduites récemment en France sont en train de changer complètement la finalité du système éducatif.
L'innovation pédagogique permet d'introduire les techniques de manipulation mentale; la formation initiale et permanente des enseignants les forment dans ce sens; la décentralisation du système éducatif permet de créer un consensus autour des réformes pédagogiques en impliquant toute la société, et l'informatisation des procédures d'évaluation des élèves renforce l'intériorisation des valeurs, des attitudes et des comportements souhaités par nos dirigeants.
Tout est donc en place pour une révolution sans précédent. Les dernières mesures ministérielles concernant l’école ne font qu’accélérer le processus.
Il est urgent de la dénoncer et de s'y opposer.

6. L'idéologie et l'utopie au pouvoir. Philippe Meirieu l’incarne bien

Meirieu a un projet politique sur l’école.
Il veut rendre l’école (et non l’instruction) obligatoire de 3 à 16 ans pour pouvoir donner à tous une culture unique et commune. Il souhaite l’homogénéité maximale.
Le maître doit devenir un animateur et renoncer à le transmission des connaissances.

7. Pour une laïcité frappée au coin du bon sens

La laïcité c’est la séparation des pouvoirs. Les religieux n’ont aucun pouvoir dans le domaine politique. Malheureusement à l’école c’est le laïcisme qui prévaut. La haine de la foi s’y exprime librement. Pourtant, la religion chrétienne est riche de sens. Elle oriente les hommes vers le bien.

8. Violence et délinquance juvénile

La délinquance juvénile ne cesse d'augmenter. Les actes graves sont en progression .
L'école sécrète de la violence. Le moule unique en est la cause.
Le mythe égalitaire (ou le fameux concept d'égalité des chances) empêche la prise en compte des différences. Les élèves ne se sentent plus exister dans leur originalité.
Pour exister, certains n 'hésitent pas à adopter des comportements violents.
La primauté des droits, le sentiment d'impunité, le soutien des parents envers leurs enfants, les jugements défavorables aux enseignants sont à la racine du mal.
L'effacement du père est une cause majeure de cette délinquance.
Il faut restaurer l’autorité. Restaurer la fonction paternelle est indispensable.
Tout acte malveillant mérite réparation. C'est la condition pour prendre conscience de la conséquence de ses actes et adopter une attitude responsable.
L'échec scolaire est facteur de violence. Mais nous avons le devoir d'apprendre aux jeunes en échec qu'ils peuvent faire quelque chose de leur vie. Nous devons les aider à retrouver l'estime d'eux-mêmes.
Tout acte de violence est un cri. Il faut savoir écouter la souffrance des jeunes.
Mais il faut réagir et s'opposer. Il ne faut surtout pas subir, sinon c'est l'escalade.
L'acte violent doit être sanctionné. L'humour peut dédramatiser bien des situations.

9. Propositions simples et efficaces

Une seule chose: IL FAUT AGIR !
N'hésitez pas à vous former pour remplir votre mission de parents.
Il est important de fixer des limites à vos enfants et de savoir leur dire non.
Soyez des adultes !Tenons compte des leçons du passé et conservons ce qui a fait ses preuves. Il faut revenir à un système largement éprouvé et qui oriente les élèves suivant leurs capacités. Les méthodes analytiques de lecture doivent être à nouveau exclusivement utilisées au CP.
Il faut supprimer les IUFM, la formation continue sous sa forme actuelle, renoncer à l'innovation à tout prix, rétablir les enseignants dans leur rôle de transmetteur de connaissances et redonner à l'école comme principale finalité l'instruction.
Il faut refuser et combattre le laïcisme.
L'autorité doit être rétablie à tout prix. Restaurer la fonction paternelle est nécessaire.
La discipline doit régner dans tous les établissements scolaires.
Tout acte malveillant doit être réparé.
Les parents doivent s'intéresser à ce qui se vit à l'école. Ils doivent affirmer leur primauté dans l'éducation de leurs enfants. Ils ne doivent pas hésiter à donner leur avis et à refuser tout ce qui heurte leurs convictions.
Parents, soyez attentifs à ce que vos enfants lisent et apprennent à l'école.
Prenez connaissance des ouvrages disponibles dans les bibliothèques ou les CDI.
Demandez à ce que l'on retire les ouvrages qui ne respectent pas vos convictions ou heurtent la moralité des enfants. La laideur, la violence, la grossièreté, l'érotisme, la bassesse humaine n'ont pas leur place à l'école. Pour cela, investissez les associations de parents d'élèves.
Faites-vous élire et participez aux conseils d'école et d'administration.
Rencontrez souvent les enseignants et directeurs.
Une règle d'or. Faites toujours connaître vos griefs, en vous adressant d'abord aux personnes concernées, puis, si elles n'en tiennent pas compte, faites-le savoir au plus grand nombre de personnalités et de personnes possibles.
Soyez intimement convaincus que l'école doit impérativement respecter vos convictions, parce que vous êtes les seuls responsables de la sécurité, de la santé et de la moralité de vos enfants.

10. David a vaincu Goliath

Amour, temps privilégié, limites, dialogue, acceptation inconditionnelle, confiance et humour. Je vous souhaite de rencontrer des familles épanouies et nombreuses, et de partager un peu de leur vie. Et peut-être que la joie renaîtra dans votre cœur. . .
Chers parents, ne restez pas isolés. Pourquoi n'inviteriez-vous pas à dîner, dès demain soir, les parents des amis de vos enfants ?
Je vous invite également à adhérer à une association familiale.
Vous pourrez ainsi vous former et élargir votre réseau d'amitié.
Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à travailler activement au sein de cette association, pour promouvoir toujours plus la famille.
L'auteur informe ses lecteurs qu'il donne sur demande des conférences sur la crise de l'école, la violence et la famille.
Il intervient également auprès des jeunes dans les collèges et lycées sur la famille, la violence, l’éducation affective et sexuelle, le sida et la drogue.



Résumé du dos de la couverture :

Ce livre voudrait rassurer les parents qui ne savent plus comment s'en sortir pour éduquer les enfants, et leur montrer qu'ils ne sont, de loin, pas les seuls responsables de la crise que traverse l'école.
Les choix de société récents, ainsi que ceux opérés au sein de l'école, pèsent lourdement sur la situation de malaise actuelle. La modernité a piétiné la tradition, en faisant table rase du passé.
Le moule unique piétine les différences naturelles et invente la culture commune.
Les idéologies ont remplacé les praticiens et tordu le cou au bon sens.
Dans le même temps, l'enfant accédait au statut d'enfant roi. Il sait désormais qu'il a des droits. À tel point qu'il n’a plus conscience de ses devoirs. On a d'ailleurs oublié de les lui rappeler. À force d'avoir droit, d'être associé aux décisions, d'être poussé à prendre la parole très souvent, il a de plus en plus de mal à obéir. Nous lui avons volé son enfance, car nous le considérons de plus en plus tôt comme un adulte.
Cette mentalité favorise son sentiment de toute puissance, d'irresponsabilité, voire d'impunité.
Nous devons absolument changer de cap. Il est urgent de réhabiliter l'autorité, ainsi que la figure du père. Les enfants doivent s'exercer à remplir leurs devoirs. Il faut les leur enseigner. L'enfant doit être accompagné sur la voie de la responsabilité. Parents, nous sommes les premiers responsables de notre enfant. Cette tâche est essentielle et ne s'improvise pas.
Plus nous remplirons notre rôle de gérants et moins l'école aura tendance à l'usurper, et plus l'école ira bien.

Grégoire Kueny est enseignant d’EPS dans un collège du sud de la France.
Informations au 04 67 37 64 59 (téléphone\fax)
Les correspondances concernant l'ouvrage peuvent être envoyées à l’adresse suivante :
Grégoire Kueny - 7, rue de la Rocalve - 34440 Nissan