LES GENOUX DES ADOLESCENTS :
caractéristiques et conséquences pratiques pour la préparation physique
Vers l’age de 12 ans, le développement de l’enfant se caractérise par une poussée de croissance déséquilibrée : l’allongement des os précède toujours l’allongement musculaire.
Le développement musculaire sera, entre autre, provoqué par cette mise en tension permanente qui va s’exercer sur le muscle. Ceci explique l’extrême raideur de certains adolescents. Des tractions importantes sont appliquées sur les zones d’insertion, rendant celles-ci plus fragiles.
De nombreux jeunes se plaignent de douleurs au niveau des genoux. L’allongement du fémur et la croissance de la rotule provoquent une hypertension parfois douloureuse due à des quadriceps trop raides et une rotule un peu haute.
Cette articulation est particulièrement sollicitée dans de nombreuses activités sportives. Il convient donc de prendre un maximum de précautions afin de la préserver. Dans cette perspective, certains exercices sont à éviter :
les mouvements avec flexion complète (marche en canard) ou de flexion extension (saut de grenouille) : outre le fait que cette action n’est spécifique de quasiment aucune activité, elle peut provoquer des pincements préjudiciables au niveau des ménisques.
les mouvements exerçant une force dans l’axe latéral du genou peuvent aussi provoquer des pincements sur les ménisques (position d’étirement jambes écartées, une jambe pliée, l’autre tendue sur le côté, pied en appui au sol sur le bord interne de la chaussure). Dans la mesure du possible, il faut s’efforcer de faire travailler le genou dans l’axe antéro-postérieur.
les déplacements à genoux : l’ensemble du poids du corps se retrouve en appui sur les 3 ou 4 cm2 des rotules soumettant celles-ci à des pressions considérables.
Les actions préventives :
L’échauffement, car il provoque un épaississement de la poche synoviale et une amélioration de l’élasticité des ligaments et des tendons. L’articulation est en quelque sorte lubrifiée.
Le renforcement des cuisses améliorera le maintien du genou. La plupart des insertions des muscles de la cuisse se trouvent en effet sous le genou : couturier, quadriceps (via la rotule), adducteurs (droit interne, seul muscle adducteur à avoir une insertion sur le tibia au niveau de la patte d’oie, les autres, grand adducteur, premier ou moyen adducteur, 2ème ou petit adducteur, pectiné, sont insérés au niveau du fémur) ; ischio-jambiers (biceps crural, demi-tendineux, demi-membraneux, biceps crural courte portion) et enfin fascia lata.
Le travail de proprioception pour développer les réflexes protecteurs de contraction lorsque l’articulation part en porte à faux.
Travailler sur des degrés de flexion utiles.
Effectuer régulièrement des étirements contrôlés pour réduire les tensions.
Boire (le cartilage articulaire se nourrit en puisant dans le liquide synovial). Ainsi une diminution de ce liquide, par déshydratation par exemple, peut avoir des conséquences sur l’intégrité du cartilage, particulièrement chez les jeunes).